Les Fils du Désert
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Le Conseil d'Orcum
 
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 Texte d'Ambiance

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Rewal Rem'Orcum
Grand Tiram
Rewal Rem'Orcum


Nombre de messages : 27
Date d'inscription : 20/11/2006

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MessageSujet: Texte d'Ambiance   Texte d'Ambiance Icon_minitime1Ven 16 Fév - 18:35

    INDEX


    - 1 : Voyage au sein de l’Archipel
    - 2 : L'Île
    - 3 : Débarquement + Camp
    - 4 : Attaque des Akrésians
    - 5 : Départ précipité
    - 6 : Capture des Diospyrs
    - 7 : Retour sur le Continent
    - 8 : Vie d'Esclave
    - 9 : La Fugue
    - 10 : Marmed le Valeureux
    - 11 : Retour aux Sources
    - 12 : La Grande Guerre
    - 13 : Injindha
    - 14 : Prologue






1- Le Voyage au Sein de l’Archipel

Cela faisait maintenant plus de trois semaines que le navire avait quitté les côtes orcumiennes. Il avait été indiqué au Capitaine un mois plus tôt, l’emplacement d’une île recelant de nombreuses ressources inexploitées, et devant la demande croissante de la nation, l’Isnadia fut obligé de rallier l’Archipel afin d’établir un comptoir sur la prétendue île.
Hypos Maakan avait dans son temps décrit l’Archipel comme étant un portail vers le nouveau monde, vierge de toute civilisation et les orcumiens, grands marchands de leur continent, s’étaient empressés de partir à la conquête des atolls les plus proches, ceux-ci servant de ports d’attache au territoire, et permettant aux vaisseaux faisant le tour de ce grand continent qu’était Retrahant de ne pas revenir jusqu’aux villes portuaires, économisant ainsi un temps précieux pour les affaires. Il ne fallait pas oublier les minerais, les forêts et les carrières qui n’attendaient que la présence de l’homme pour enfin servir à quelque chose et offrir à Orcum la puissance qui lui faisait défaut depuis tant de temps.

Ce fut aux Rem’Yshmes que cette mission revint, eux, hommes de la mer et aventuriers reconnus. Ils avaient ouvert Orcum à Retrahant et avaient permis, entre autre, aux kandrasiens, beilanais et aevenspeers de s’équiper de murailles solides en peu de temps et à un coût raisonnable, la voie maritime étant toujours la plus rapide et la plus efficace pour ce genre de transport, assez encombrant.
Cependant, les Diospyrs, ce peuple haï par les orcumiens en leur globalité menaçaient depuis quelques temps déjà de faire la guerre aux hommes des sables, qu’ils soient siâlens ou rem’yshmes, s’ils partaient ainsi vers l’Archipel, craignant qu’on ne montre contre eux de puissantes armées et que l’on tente de leur faire perdre leur souveraineté, acquise généralement dans le sang et le vol.

Sur le pont de l’Isnadia, Phelid regardait de façon indolente le grand large. Le soleil entamait sa fusion avec l’horizon, le ciel changeant lentement de couleur. Le mélange bleu-pastel du ciel, s’accommodait parfaitement avec celui de la mer, tant et si bien que l’on aurait cru que l’un se reflétait dans l’autre. Le coucher de soleil qui était dans la mire du bateau montrait la voie de ce dernier jusqu’à l’île tant recherchée depuis bientôt un mois. Le jeune homme, indolent, regardait ainsi le bateau voguer en direction de ce lambeau de terre, invisible. Un sourire était affiché sur son visage fin, mais marqué par la dureté de la vie, peut-être trop, pour un jeune homme d’à peine vingt-et-un ans.
Belim avait quant-à lui, finissait de briquer la proue, et lorsque sa corvée fut finie, rejoignit son camarade qui semblait captivé par le spectacle qu’il avait sous les yeux. Tous les deux avaient décidé d’embarquer à bord de l’Isnadia, non pas pour l’aventure ou les perspectives d’avenir au sein de la marine militaire et marchande orcumienne, mais pour percevoir le plus rapidement un bon salaire et pouvoir repartir vivre leur vie, comme ils le faisaient depuis qu’ils étaient gamins.
De nombreux marins avaient rejoint la flotte de l’Akathaïadah simplement pour une ou deux liaisons afin de pouvoir mettre de côté quelques sous, alors que ceux qui souhaitaient l’aventure, les richesses à long terme se penchaient plutôt vers la marine marchande orcumienne, qui permettait de gagner beaucoup plus, le commerce ne s’étant jamais mieux porté qu’aujourd’hui, malgré les risques qu’ils couraient à chaque voyage sur le mer.

Les jeunes hommes, tous deux rem’yshmes, regardaient sans un mot la mer et écoutaient les vagues se briser contre le bateau qui se dirigeait sereinement, toujours dans la même direction. Cela leur rappelait leur enfance passée à Takkel-Yshma, le Joyau de l’Océan. Cette ville était rapidement devenue la Capitale Autonome du Souhnak et avait permis à tout un peuple de migrer vers une région clémente où ils avaient enfin pu vivre comme ils le voulaient.
En effet, les Siâlens avaient beau être d’excellents marchands, ils avaient une sainte horreur du contact avec l’extérieur, considérant les étrangers comme des menaces. Selon eux, plus ils s’ouvraient et plus les marchands étrangers venaient prendre leur place sur les étals, en pillant leur argent. Il fut d’ailleurs débattu au Conseil des Sages une directive allant vers la protection des marchands orcumiens et bloquant le nombre de marchands étrangers dans le désert. Bien évidemment, de ce côté-ci, les Siâlens avaient un grand retard sur les Rem’Yshmes qui profitaient de leurs immenses ports pour y accueillir tout le fleuron de la marine marchande de Retrahant avec qui ils commerçaient. Ils achetaient généralement les matières premières et revendaient le produit fini quatre à cinq fois le prix qu’il leur aurait coûté, faisant ainsi travailler une grande partie des gens, et permettant de gonfler le trésor de l’Akathaïadah. Si l’Isnadia fut envoyé vers l’atoll le plus proche de Takkel-Yshma, c’était bien évidemment pour pouvoir limiter le nombre de ces achats qui bloquerait l’économie du territoire si un blocus venait à être installé autour de l’immense territoire, et les forçait à entretenir une dépendance vis-à-vis des territoires exportateurs. Par le passé, Orcum avait déjà dû faire face à ce genre de crise, généralement causée par un changement brutal des Intendants des territoires avec lesquels les rem’yshmes aimaient à commercer.

Belim regardait son ami, un immense sourire aux lèvres. Il avait une envie folle de railler Phelid, mais il ne voulait pas gâcher un plaisir comme celui-ci. S’il ne le connaissait pas, il aurait cru qu’il n’avait jamais vu un coucher de soleil au bord de la mer. Puis finalement, lorsque les derniers rayons illuminaient encore le bateau, Belim décida de parler :

« Dis-moi Phel’, qu’est-ce que tu penses de notre voyage ? C’est pas si terrible que ça finalement.
- Non ça va, mis à part quand on vient te déranger alors que tu médites, répondit le jeune homme, agacé par l’intervention de son ami.
- Allez viens, ils doivent tous être en train de manger, et je ne crois pas que le Capitaine accepte qu’on reste là à flâner, dit sèchement Belim qui n’avait pas apprécié la façon qu’avait eu son compagnon de lui dire qu’il le dérangeait. »

Résigné, Phelid rejoignit son camarade qui s’éloignait déjà en direction des calles où devait sûrement souper le reste des marins.


L’équipage rassemblait environ trente marins expérimentés qui étaient passés par la caserne militaire de Takkel-Yshma et une bonne vingtaine d’engagés qui devaient se charger de toutes les tâches dites ingrates à l’intérieur du navire. On pouvait aisément voir la différence de classe entre les groupes qui mangeaient à des tables séparés, et les conversations n’avaient pas du tout le même centre d’intérêt. Les matelots de la marine militaire discutaient de la guerre qui opposait le Siâle aux hordes barbares des diospyrs, alors que les enrôlés imaginaient leur avenir proche, une fois qu’ils auraient rempli leur part du marché et perçu leur salaire.
Le Capitaine et ses officiers n’étaient pas là, dînant dans les appartements au-dessus des calles arrières. Ces derniers, dégustant des mets provenant de lointaines contrées, étaient de train de narrer les exploits d’un jeune capitaine de la marine marchande qui avait réussi à échapper à une embuscade des diospyrs au beau milieu de l’Océan, alors que son navire et ses hommes peu préparés à ce genre de situations, devaient faire face à cinq gros navires ‘empruntés’ visiblement à des ciraniens. Á en croire le récit, il avait même réussi à faire profit de cette attaque, en gagnant sur l’un des vaisseaux lourdement touché, des matériaux précieux qu’il aurait revendu sans mal une fois débarqué à Takkel-Yshma.

Les deux comparses arrivèrent dans les soutes, silencieusement, ne voulant pas attirer l’attention sur leur retard. Ils auraient très bien pu dire qu’ils venait de finir sur l’instant leurs corvées, mais si quelqu’un les avait vu bras ballants, ils auraient reçu une sévère correction. Prenant deux gamelles et un peu de ragoût, ils filèrent dans un coin reculé, là où l’air sentait moins le ‘grain de sable’. Nombreux étaient ceux qui, pipe en bouche, fumaient leur petite drogue, sans se soucier de ce que pouvaient penser les autres. De toute façon, seuls les marins, les vrais, avaient assez de moyen pour s’en offrir.
Mangeant sans un mot, ils écoutaient les ragots et rumeurs fraîchement arrivées avec la dernière escale, sur un comptoir commercial. Hardze, avala son repas rapidement, ne voulant passer plus de temps dans cette salle enfumée. La terre ferme lui manquait, et il lui fallait sentir le vent fouetter sur son visage comme celui lui arrivait souvent, lorsqu’il vagabondait dans le Port de Takkel-Yshma.
Rapidement, il s’engouffra dans l’étroit corridor le menant vers le pont. Grimpant les quelques marches en deux rapides enjambées, le jeune homme resta bouché bée devant ce qu’il avait sous les yeux, ne s’attendant visiblement pas à ça.
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